De
plus en plus de communes aménagent les bassins de rétention d'eau pluviale
pour les insérer dans le paysage. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples
de réalisations pouvant s'appliquer à tous les styles de bassin.
Bien
sûr lors du terrassement il aura fallu prévoir des zones de marécage plus ou
moins inondables en fonction de la saison. Bien vite ces zones sont colonisées
par les animaux aquatiques. Batraciens, oiseaux... on trouve vite aussi des
poissons.
Il
aura fallu entre 3 et 5 ans pour obtenir ce résultat... Ces bassins sont coincés
entre un parc d'activité un nœud routier et une zone commerciale !
(Saint-Priest - 69)
Le
seul brassage de l'eau est assuré par de grosses pompes envoyant un jet d'eau
en l'air par intermittence. Les pompes réparties sur toute la surface du bassin
se mettant en route les unes après les autres.
Voici
le début des travaux de végétalisation. La terre est retournée, brassée.
Par dessus est placé un produit de paillage à décomposition très lente (ici
écorces de pin sur 3 cm) qui permettra de maintenir une humidité pendant
plusieurs saison et d'éviter (relatif) l'envahissement par des plantes
adventices qui prolifèrent dans les zones humides.
Pour
permettre l'implantation rapide la végétation, il faut compter sur une densité
de 9 plants au m² environ. Bien sûr quelques années plus tard au regard des
photos du bas de la page, on se rend compte que la végétation envahi
rapidement et que des entretiens (faucardage) sont nécessaires.
Implantation
de scirpus lacustris, ranunculus lingua, typha latifolia en zone immergée. Des
zones planes de profondeurs différentes ont été réalisées lors du
terrassement. Ainsi il sera plus facile de cantonner une espèce envahissante
dans sa partie.
Les
pourtour des bassins ont été particulièrement soignés : Iris ensata, iris
versicolor ... Cette fois-ci la vue sur l'eau domine par le choix d'une végétation
plus basse et surtout appropriée au bassin d'agrément. Au milieu du bassin ont
été implantés des nénuphars hybrides.
Plantations
de carex sur paillage avec rideau d'Iris pseudo-acorus (différents hybrides).
Des zones se succèdent ainsi aussi bien par palier (carex en haut, iris en bas)
que par segment (carex + iris puis rhubarbe d'ornement + iris puis lysimmachia +
typha ...) faisant ainsi des zones de couleur (feuillage et floraison) qui se
succèdent en périphérie du bassin.
La
surface en eau a considérablement diminué du fait de l'avancée de la végétation
vers le centre du bassin. Un entretien sera bientôt nécessaire afin de
supprimer une partie des phragmites et des typhas qui ont proliféré. Les
Acorus calamus et Iris d'eau se sont moins étendus et sont restés en touffes.
A l'origine, d'autres plantes aquatiques avaient été mises en place :
Alisma
plantago (plaintain d'eau)
Butomus umbellatus (jonc fleuri)...
Toutes
se sont retrouvées étouffées et ont disparues. Les plantations des bassins réalisées
depuis ont donc été changées et une orientation vers une biodiversité a été
choisie. Des zones permettant un accès et un entretien facile sont délimitées
pour chaque type de plantes et de nouvelles espèces sont intégrées :
Carex
Lysimachia punctata
Myriophyllum brasiliensis
Pontederia cordata
Ranunculus
Rheum palmatum
Scirpus lacustris ...
Le
choix des espèces est donc primordiale et il faut utiliser de 10 à 15 variétés
différentes qui se succèdent par grosses touffes. Des zones sans végétation
peuvent être intégrées afin de permettre un accès aux visiteurs ou pour
mettre à l'eau un bateau.