Question : Depuis de
nombreuses années j'essaie aussi de trouver la formule idéale pour avoir
un bassin en pleine forme : j'ai cru y arriver quand j'ai installé une filtration
OASE avec lampe UV : pendant plus d'un an, j'ai eu une eau très propre.
Mais, depuis quelques mois, une algue verte (qui ne trouble pas l'eau
mais qui s'accroche partout) est apparue et je n'arrive pas à m'en défaire
! J'en sors de gros paquets, je vide et nettoie le bassin, mais elle revient...
Réponse : A propos des algues
filamenteuses, il faut savoir que 2002 est une année un peu exceptionnelle.
Nous avons eu un hiver très rigoureux qui a secoué les plantes aquatiques.
Celles-ci redémarrent plus lentement et avec un décalage de 15 jours / 3
semaines. Ce retard favorise le développement des algues filamenteuses car les
poissons sont nourris depuis plus de deux mois et les nitrates, les phosphates
et autres déchets organiques s'accumulent sans que les plantes participent à
leur épuration naturelle.
Cet excédent " d'engrais " favorise le
développement des algues jusqu'a ce que les plantes aquatiques aient repris le
dessus et pompent alors toute cette nourriture pour leur croissance et leur
floraison.
La filtration et la lampe UV ne sont presque
d'aucune utilité pour combattre ces algues. L'UV n'est efficace que contre les
algues unicellulaires et la filtration OASE malheureusement, n'est pas la mieux
armée pour la filtration biologique. Je trouve qu'elle manque de supports tels
que pierre de lave, pierre ponce... sur lesquels les bactéries dénitrifiantes
viennent se fixer.
Afin de lutter contre ce développement massif
d'algues, il convient de trouver l'origine des matières organiques en
décomposition dans l'eau du bassin :
feuilles tombées à l'automne
restes de nourriture pour poisson (ne pas
utiliser en bassin de nourriture en paillettes)
eau de forage naturellement chargée en nitrate
manque de plante aquatiques
surpopulation de poisson
mauvais équilibre général...
Une fois les causes élucidées, on peut prendre
des moyens pour que cela n'arrive " plus ".
Il reste maintenant à faire disparaître ces
algues. Il en reste toujours un peu, ce qui est normal et le signe que le bassin
tourne bien. Ces algues sont inesthétiques mais inoffensives pour la faune du
bassin (sauf les esturgeons qui peuvent se prendre dedans) et même utiles car
elles enlèvent les nitrates, phosphates en excédent dans le bassin.
Pour faire régresser les algues il convient tout
d'abord de s'assurer de l'efficacité de la filtration (cf.
conseils de mai). Mettre des bactéries de biomasse pour un bon
ensemencement du filtre. On peut éventuellement dans le cas de petits bassins
faire un petit changement d'eau.
Attention il est toujours dangereux de vider et
nettoyer le bassin, car dans ce cas on détruit la totalité de l'équilibre, et
il se peut que cela favorise une montée de nitrites 10 à 15 jours plus tard, entraînant
une forte mortalité des poissons. Pour éviter la montée de nitrites, il
existe des produits à base de bactéries dénitrifiantes qui réduisent son
importance. De plus les algues repoussent tout de suite après car la faune
bactérienne a été détruite et il y a un déséquilibre biologique que les
algues vont combattre... en se développant.
Il existe aussi des bactéries anti-algues
(attention pas des algicides toxiques à terme pour la flore et la faune) sous
forme liquide (OASE) ou en poudre (Aqualimpi, Ecotreat...) qui permettent de
combattre les algues en supprimant leur nourriture (bactéries anti-nitrates,
déphosphatantes).
De toute manière dans un bassin bien équilibré,
les algues doivent régresser d'elles-même au fur et à mesure du
développement, en saison, des plantes aquatiques.
Question
: Est-il utile de mettre des bactéries dans la filtration et à quoi
servent-elles ?
Réponse : On utilise les
bactéries pour épurer l'eau. Ce sont des organismes microscopiques. Leur
taille est en rapport avec celle de la pollution. Elles s'adaptent facilement à
la nourriture disponible. C'est une qualité indispensable car la pollution
évolue constamment. Les bactéries se reproduisant très rapidement, leur
nombre s'adapte automatiquement en fonction de l'environnement.
Il est très utile d'ajouter
régulièrement des bactéries dans votre filtre, mais aussi au niveau du
lagunage ou dans votre plan d'eau car ce sont-elles qui, associées avec des
enzymes, vont permettre de lutter contre l'eutrophisation naturelle du bassin (excès
de nitrate, phosphate, phosphore,...). Si, en plus, le bassin accueille un
nombre important de poissons, les bactéries sont indispensables pour maintenir
l'équilibre biologique.
Lorsque les bactéries sont dans des
conditions favorables, elles s'agglomèrent (floculation) pour former des
flocons de boue que l'on pourra séparer par simple décantation. Ce phénomène
est utilisé par certains produits du commerce renfermant des souches de
bactéries qui au cours de leur croissance vont libérer des polymères (sorte
de grosse molécule) qui favorisent l'agglomération entre elles et sur les
matières en suspension (MES) permettant d'obtenir une eau parfaitement claire.
Les bactéries sont éliminées par
des protozoaires qui participent eux aussi à l'élimination d'une partie de la
pollution et des bactéries moins utiles qui ne veulent pas floculer (celles qui
restent en suspension).
Il faut de préférence privilégier
les produits sous forme de poudre (meilleure concentration en bactéries). Il
est possible pour certains produits de procéder à un réveil bactérien qui va
décupler le nombre de bactéries. Il faut prendre 10 L d'eau du bassin pour 1
kg de produit, mettre à une température de démarrage de 25/30° C pendant 12
à 24 H (maxi). Utiliser une résistance d'aquarium pour maintenir la
température du liquide pendant quelques heures avant de la laisser s'harmoniser
avec celle du bassin. Un aérateur permettra, grâce à un diffuseur plongé
dans le seau, un brassage optimal et de meilleurs résultats.
C
comme Carpe amour, Carpe herbivore, Carpe filtreuse
Question
: J'ai un bassin de 20 m³ sans filtration. Bien entendu l'eau n'est pas
claire. J'aurais voulu savoir si le fait de mettre des carpes filtrantes est un
mieux. De plus, ayant des algues filamenteuses, j'ai introduit -peut-être
dangereusement une carpe amour depuis un mois. Est-ce bien raisonnable pour mes
nénuphars et autres...
Réponse : Le
fait de mettre des carpes herbivores est sujet à controverse. En effet
celles-ci sont utiles tant qu'elles restent de petite taille ensuite elles
dévorent toute la végétation (jeunes pousses des nénuphars, plantes
oxygénantes...). Ces poissons ont une croissance excessivement rapide (deux à
trois fois celle de la carpe commune) et nombre
de propriétaire de bassins ne savent plus comment s'en séparer par la suite,
puisque leur introduction dans le milieu naturel est interdit. Encore faut-il
pouvoir les attraper !
Pour les carpes filtreuses, celles-ci ont une efficacité limitée. De plus tous ces
poissons mangent, font des déchets et participent au déséquilibre du bassin
(tout en prenant la place d'un poisson qui serait plus esthétique).
Bref je conseille les carpes amour et les carpes filtrantes pour des bassins > à
40 m³. A ce titre, il convient de bien distinguer :
la carpe herbivore ou amour blanc (Ctenopharyngodon
idella)
l'amour argenté (Hypophthalmichthys molitrix) carpe filtreuse qui se
nourrit de débris végétaux et d'algues unicellulaires
la carpe filtrante ou amour marbré (Aristichthys
nobilis) carpe filtreuse qui consomme le phyto et le zooplancton
Pour remédier à
la clarté de l'eau je préfère ajouter des plantes aquatiques immergées (élodées, myriophyllum, stratoites, hippuris...) qui ont un réel effet,
toute l'année, sans
contrepartie négative.
A terme, une filtration adaptée avec un UV sera peut-être indispensable pour remédier
au problème de l'eau verte.
Question
: Dans mon bassin actuel, l'eau est verte et l'on doit voir seulement à 10
cm en profondeur, ce qui n'a pas l'air depuis 6 ans d'affecter les poissons
rouges. Cette eau verte a un avantage non négligeable : elle permet de masquer
la bâche et ses plis disgracieux. Si le fait d'avoir une eau claire doit
polluer ma vue par la vision des plis de la bâche et des paniers de
plantes, je me demande si je ne finirai pas par regretter mon eau verte. Qu'en
pensez-vous ?
Réponse : L'eau
verte (inesthétique) est liée à un développement d'algues unicellulaires
microscopiques. La plupart des possesseurs de bassin souhaite admirer leurs
poissons et préfère donc avoir une eau cristalline. Les algues ne sont en
aucun cas nocives pour la faune, elles gênent par contre la croissance des
plantes immergées car elles freinent la pénétration de la lumière à une
certaine profondeur. D'autre part les poissons sont plus familiers et ont plus
confiance lorsqu'ils sont dans une eau claire car ils ont ainsi l'habitude
de voir du passage autour du bassin.
Les
algues filamenteuses (contre lesquelles la lampe UV n'a pas d'effet) recouvrent
la plupart du temps les rebords du bassin, elles cachent une partie de la bâche
et des plis inesthétiques. Il se forme également un dépôt naturel (débris,
vase) qui rend moins visible la bâche.
En
ce qui concerne les plantations, il existe des paniers en coco tressé très
esthétiques et qui finissent par être complètement camouflés par la végétation.
Avec
les nouvelles bâches en EPDM (caoutchouc synthétique) vous avez 80 % de plis
en moins. C'est donc affaire de goût. Pour ma part, les quelques plis de bâche,
ne me dérangent pas car ma vue est attirée par les habitants du bassin et par
les plantes aquatiques, non par ces petites imperfections qui au bout de 2 ans
ne se voient plus du tout.
Pour
venir à bout de l'eau verte, une lampe UV d'une puissance de 2 Watts par m³est
suffisante. Il faut entre 1 et 3 semaines pour voir le résultat. La lampe doit
fonctionner comme la filtration 24H/24 et 7J/7...
La
lampe UV ne doit pas être considérée comme un stérilisateur d'eau. Sa
possession n'empêche ni la reproduction et la croissance des alevins, ni la vie
biologique, ni la présence d'animaux sauvages (titrons, grenouilles... ). Les
bactéries libres, en suspension dans l'eau sont celles qui sont le moins
actives au niveau de la filtration biologique, leur éventuelle destruction ne
gêne en rien l'équilibre du bassin.
Question
: Pourquoi dites-vous qu'il ne faut pas utiliser l'eau de pluie pour remplir
le bassin ? Je pensais profiter de la récupération de cette eau venue des
toits pour maintenir mon bassin en eau.
Réponse : Il ne faut pas que l'eau de pluie alimente directement le bassin. A cela plusieurs raisons :
Lors d'un gros orage, il y a une arrivée soudaine d'eau qui va perturber l'écosystème : renouvellement important de l'eau, baisse brutale de la température de l'eau, changement de la composition chimique de l'eau (pH, GH)...
Si cela faisait plusieurs mois qu'il n'y avait pas plu, la toiture est alors lessivée de toutes les poussières récupérées pendant tout ce temps.
De vieilles gouttières en zinc peuvent aussi amener une certaine quantité de métaux lourds dans le bassin.
Cela est d'autant plus vrai que la taille du bassin est petite. Il est évident que la récupération des eaux d'une toiture de 20m² dans un bassin de 50 m3 sera insignifiant par rapport à un bassin de 3
m³.
Par contre l'eau de pluie décantée (stockage dans des cuves) utilisée à bon escient permet de faire les appoints l'été pour compenser l'évaporation. Très utile pour faire baisser le pH et le GH des eaux basiques et calcaires, cela permet aussi de limiter la prolifération des algues.
Donc oui à l'eau de pluie avec parcimonie, mais non à l'arrivée directe des eaux pluviales dans le bassin sans décantation ni contrôle du débit.
Question
: J'ai l'intention d'implanter un bassin naturel et je me pose des questions
au sujet d'un bassin filtrant. Ne risque-t-il pas d'amener des moustiques ? Pour
moins de 20 m³ quelles devront être les dimensions du lagunage ? Quel
matériel, quelles plantes utiliser ?
Réponse : Les
larves de moustiques peuvent être présents dans le lagunage si celui-ci est en
eau. Il y a toujours la possibilité de remplir le bassin filtrant de pierre de
lave au dessus du niveau d'eau. De cette façon il n'y aura pas la présence de
larves de moustiques. Autre possibilité : introduire s'il y a plus de 20 cm
d'eau des petits poissons (poissons rouges, gambusies...) qui seront repêchés
en fin de saison et placés dans le bassin pour hiverner tranquillement.
Pour un bassin principal de 20 m³ il faudrait,
idéalement, un bassin filtrant d'une petite dizaine de m² (2 x 5 m) avec une
profondeur de 40 / 50 cm. Pour alimenter le lagunage il faudrait une pompe
assurant entre 5 et 8 m³/H (Aquamax 5500 ou 10000 selon les pertes de charge).
Si l'eau arrive par un drain par le fond du bassin
il faut le remplir par une couche de 20 cm de pierre de lave en 10/15 cm (celle
utilisée pour les fosses septiques) puis une granulométrie de 1,5/2 cm pour
finir. Ne pas utiliser de diamètre plus petit sinon le lagunage va se colmater très
rapidement. Ne pas mettre de terre pour les plantes.
Mes végétaux préférés sont cyperus longus,
phragmites australis variegata, iris pseudacorus, sagittaria sp., glyceria
aquatica, mentha aquatica et puis les plantes oxygénantes et les jacinthes
d'eau pendant l'été (eicchornia crassipes). La densité de plantation du
lagunage doit être de 6 à 8 plantes au m².
Question
: J'ai fait un bassin cet été, et je voudrais fleurir les alentours du
bassin, mais qu'est ce que je dois mettre comme plantes cet automne ?
Réponse : Il n'y a pas de plantes vivaces contre indiquées. Il faut choisir de préférence des plantes
produisant peu de déchets pour éviter que les saletés (pétales, fleurs,
feuilles) ne tombent dans le bassin.
Les vivaces les plus utilisées (en fonction de l'exposition !!!) :
Question
: J'ai l'intention de faire un bassin, comme j'aimerais introduire plusieurs
variétés de poissons, j'aimerais savoir les possibilités en fonction du volume
du bassin et savoir s'il y a des incompatibilités ?
Réponse : Il n'y a pas vraiment d'incompatibilité entre les espèces
ornementales pour un bassin d'agrément. Pour moi le choix en bassin d'ornement,
se porte essentiellement sur :
les
différentes variétés de poissons rouges (shubunkin, sarasa, voiles de
Chine...),
les
carpes koï,
les
esturgeons,
les
ides mélanotes.
Pour
des bassins naturels il est possible de s'orienter vers des poissons plus
discrets qui respecteront mieux la faune sauvage du biotope :
bouvières,
épinoches,
vairons,
tanches
de Mongolie...
Pour
les mini-bassins (tonneaux par exemple) temporaires (belle-saison) il est
possible dans les régions ensoleillées d'introduire des :
gambusies
guppy
(eh oui... à rentrer bien sûr en aquarium à la fin de l'été pour la
saison froide !)
Les poissons ont besoin d'un certain espace
(surface et volume) pour s'épanouir correctement. Voici quelques indications
données pour un bassin équipé avec une filtration biologique.
Espèce :
Surface mini :
Volume mini :
1 poisson pour
:
Koï (40 à 80 cm
adulte)
6 m²
3 m³
1 m³
Poisson rouge (15
à 20 cm adulte - reproduction +++))
1 m²
0,5 m³
0,1m³
Esturgeon (1 m et
plus taille adulte selon les espèces)
30 m²
15 m³
15 m³
Ides mélanotes
(à introduire par banc de 5 minimum)
25 m²
12 m³
1 m³
Carpe herbivore - amour blanc (Ctenopharyngodon idella
> 1 m)
Carpe filtrante - amour marbré (Aristichthys nobilis
> 1 m)
200 m²
150 m³
100 m³
Bouvière,
épinoches
3 m²
1 m³
0,2 m³
Vairons (à
introduire par banc d'une dizaine)
4 m²
2 m³
0,1 m³
Tanches de
Mongolie (40 cm adulte)
5 m²
3 m³
1 m³
Bien
évidemment, le volume vital nécessaire à chaque poisson s'additionne. Dans un
bassin de 30 m³ on pourra ainsi introduire en plusieurs étapes : 10 koï, 5
ides et 1 esturgeon soit : 10 x 1 m³ + 5 x 1 m³ + 1 x 15 m³. Il est fortement
déconseillé de mélanger des espèces ornementales avec des espèces sauvages
(transmission de maladies, parasites...). Ces valeurs sont indicatives et personnellement
je préfère rester en-dessous des concentrations maximales. Quelques beaux
poissons seront toujours plus intéressants à observer, qu'un grouillement
multicolore, lors de chaque passage près du bassin.
Ne
jamais oublier : " Qui dit quantité de poisson, dit quantité de
nourriture et quantité de déchets rejetés... donc filtration adéquate !
"
Question
: Je possède un bassin de 20 m³, une pompe de 8 m³/H, un bac de
décantation de 2000L, 80 tortues, des poissons rouges et des Koï, que faut-il
comme UV pour avoir une eau claire ?
Réponse : Pour
avoir une bonne efficacité de l'UV, qui lutte contre la prolifération des
algues vertes unicellulaires, il convient pour un bassin classique
(ensoleillement moyen 5-6 heures par jour, empoissonnement normal : 1 poisson
par m³) de
respecter la règle suivante : 2 Watts de puissance par m³
d'eau. Dans votre cas, les déjections des 80 tortues sont plus importantes
et plus polluantes que celles provenant de poissons dans un bassin peuplé
normalement. Les taux de nitrates et de phosphates (aliments préférés des
algues) doivent être importants dans votre eau.
Il convient d'avoir le maximum de surface de
filtration. Si la ouate peut être utilisée, avec réserve, en fin de
filtration pour retenir les petites impuretés, il faudrait que l'eau passe
d'abord sur des bio-balles (petits morceaux de tuyau PVC), puis sur de la pierre
de lave (pouzzolane). Il est utile d'ensemencer régulièrement votre filtration
avec des bactéries de biomasse.
En ce qui concerne la lampe UV, il convient
d'utiliser un appareil d'une puissance supérieure. Pour un bassin d'agrément
on aurait choisi un 55 Watts (2 Watts x 20 m³ = 40 Watts) qui aurait permis une
garantie d'eau claire. Dans votre cas, je préconiserais un 75 Watts pour être
tranquille.
L'UV devrait être installé sur le circuit de
filtration et fonctionner obligatoirement 24 H/24 et 7 J/7. Le résultat devrait
être visible entre 1 et 3 semaines selon la configuration du bassin.
En
cas de présence d'un appareil UV et de l'apparition d'algues vertes
unicellulaires en suspension dans l'eau, plusieurs points sont à vérifier :
bon
fonctionnement [obligatoirement 24 H/24 et 7 J/7] de l'appareil
(lumière bleutée)
puissance
adaptée au bassin [
2 Watts de puissance par m³ d'eau]
lampe
moins de 10 000 heures d'utilisation (au delà perd de la puissance tout en continuant
à s'allumer)
gaine
de quartz (très fragile) entourant la lampe UV sale (dépôt de
calcaire, de vase, sédiments...)
Question
: En quoi consiste la virose printanière chez les poissons ?
Réponse : Sujet
délicat car la virémie printanière est assez rare. Elle est due à un virus
transmis par les animaux qui passent d'un bassin à l'autre (oiseaux,
batraciens...). Le virus Rhabdovirus carpio est responsable du déclenchement de
la maladie, d'autres infections venant ensuite s'ajouter (infection de l'abdomen
provoquant des hémorragies internes, exophtalmie).
La
température de l'eau du bassin semble aussi avoir un rôle important, plus
l'eau est chaude, plus le risque d'infection est faible et plus les chances de
guérison augmentent. Ainsi quand la température de l'eau avoisine les 10°C, ce
virus peut se développer tandis que le poisson ne peut se défendre (défenses
immunitaires presque inexistantes quand le poisson est en léthargie),
l'infection a donc lieu. Il montre des signes de problème respiratoire, léthargie...
les premières lésions apparaissent.
Le
décès du poisson est presque systématique. Pour éviter cela il faudrait
placer les poissons en bacs chauffés et augmenter la température de l'eau
jusqu'à 20°C par paliers de 3-4° par jour. Il est évident que plus les
poissons sont résistants, en forme et plus ils peuvent lutter contre ce virus.
L'apparition au printemps résulte de 3 à 4 mois de jeun combiné à des températures
basses. Le virus se réveille tôt dés que la température dépasse les 9-10°C
et commence à affaiblir le poisson encore endormi.
Il
faut donc tout mettre en oeuvre pour que l'hivernage du bassin permette à ses
pensionnaires un minimum de stress et de fatigue : Cures de vitamines à
l'automne, sets d'hivernage, arrêt des pompes... la profondeur du bassin est
aussi à prendre en compte (1.20 m selon les régions)...
Il
n'y a pas de traitement spécifique contre ce virus. On trouve dans le commerce
des produits à large spectre qui ont pour effet d'éviter les complications
engendrées par l'infection. Attention, sous le terme virose printanière on
englobe souvent des tas de maladies qui n'ont pas de rapport avec le virus
Rhabdovirus carpio, toutes dues à un mauvais hivernage du bassin (prise en
glace complète, présence importante de feuilles en décomposition dans le
bassin, intoxication des poissons, température de l'eau trop basse, arrêt de
la nourriture trop tôt à l'automne...).
N'oubliez pas que c'est le poisson
qui décide quand il ne doit plus manger, il est conseillé de donner à
l'automne et au printemps une nourriture riche en germe de blé, plus digeste
et facilement assimilable pour le poisson.