Le
bassin 1 a été le bassin test pour le passage de l'hiver, avec une
profondeur de 80 cm (ce qui est le minimum), j'ai introduit 3 perches
soleil... 3 ans plus tard il y avait une vingtaine de poissons... Les perches soleil comme tous les
carnassiers se transforment vite en super prédateurs et éliminent toute autre
forme de vie dans les bassins. En l'absence de poissons, un bassin est
ouvert à une faune sauvage beaucoup plus riche (photos dans la galerie) :
grenouilles
rousses (lieu de ponte avant la réalisation du bassin 2)
grenouilles
vertes
crapauds
tritons
ponctués et tritons alpestres
couleuvre
à collier (qui adore les têtards)
dytiques,
gerris, larves carnassières des libellules et demoiselles
lieu
de baignade pour les rouges-gorges et les mésanges...
Durant
l'été 2002 j'ai introduit dans ce premier bassin 5 petits poissons (4 cm)
sous la forme jaune de carassius auratus. Depuis il y a eu de nombreuses
naissances mais jamais en surnombre. La taille et la forme du bassin ne laisse
peut-être pas beaucoup de chance aux alevins ? Depuis le printemps 2007 il
n'y a plus de poissons dans ce bassin, tout comme dans le bassin
4. Leur population est allée dans le bassin
7 en voie de finition (berges). Ils se sont transformés en mare
biotope pour accueillir la faune sauvage
Ma présence sur place en fin de semaine uniquement, ne m'incite pas à
introduire de carpes Koï dans les bassins (je vis au milieu d'elles tous les
jours...). Celles-ci demandent plus de contacts et de surveillance que les poissons rouges qui
peuplent mes deux autres bassins (comètes, shubukins, et autres mélanges).
De plus ici dans les Monts du Forez, avec l'altitude et les hivers froids et
longs, les spécimens de Koï que j'ai pu voir ne dépassent jamais les 40 cm.
Le bassin 2 et le bassin
3 accueillent une centaine de poissons rouges (naissances
comprises, après le passage d'un héron en milieu d'année 2001) ainsi
que des couples reproducteurs de
shubukins, des comètes, des Tamasaba... qui
se multiplient depuis 2002. Fin août en général on dénombre la présence de quatre
nouvelles générations de 1,5 cm à 6 cm. J'ai également introduit
dans le second bassin des planorbes, des limnées, des anodontes (moule
d'eau douce) pour ces dernières j'ai déposé exceptionnellement 20 cm de
sable et d'argile à un endroit précis dans une cuvette, au fond du bassin,
prévue lors du terrassement.
La réserve d'eau réalisée en 2004
n'accueille pas de poisson, bien évidemment. On retrouve cependant dans ce bassin la même faune sauvage que dans
les mares biotopes. Étant d'une surface plus importante, il sert de
lieu
d'abreuvage pour les mammifères sauvages et les oiseaux (hirondelles
en vol) et de réserve de nourriture pour les chauves-souris
(pipistrelle)
Plusieurs
couples de chauve-souris habite en permanence dans la maison. Celle-ci,
en photo, ayant décidé d'hiberner dans une pièce inhabitée s'est trouvée dérangée
lors de ma venue.
Accrochée quelques instants pour la photo, elle a ensuite rejoint le
grenier. Elle s'est accrochée sur les murs en pierre brute.
(Janvier
2003)
Le
bassin 6 accueille maintenant des Voiles de Chine. La reproduction se
déroule bien et la population augmente régulièrement. La rusticité de
certaines variétés n'étant pas excellente, une sélection naturelle a eu le
lieu le premier hiver. Depuis plus aucune mortalité n'est à déplorer et les
jeunes poissons nés dans le bassin sont d'une grande vigueur.
Ces poissons sont nourris chaque jour, de mars à octobre, dès que la température
de l'eau dépasse 8°C (compter 10°C pour les Koï et toute l'année pour les
esturgeons). La population de carassius est gérée naturellement par l'écosystème
du bassin. (prédation, élimination des plus faibles) Attention les
grenouilles vertes adultes sont des prédateurs redoutables pour les jeunes
poissons. Depuis la création des bassins, l'absence de moustiques dans
l'habitation est à noter.
Les quatre chats de la maison apprécient les abords du bassin l'été (ombre
des plantes aquatiques, fraîcheur de l'eau) et l'hiver (patinoire) et
laissent tous les pensionnaires aquatiques tranquilles. La mise en place d'une
clôture
électrique au raz du bord de l'eau est bien utile pour d'éventuels
rappels à l'ordre...
Parmi les animaux qui ne sont pas désirés figurent les hérons, véritables
pilleurs de bassin (en quelques semaines il peut vider un bassin de tous ses
poissons). J'ai eu la visite de l'un d'entre eux en 2001. Les poissons sont
devenus craintifs à mon approche et ne s'aventuraient plus au bord du bassin.
Pour décourager le héron de revenir, j'ai installé un
réseau de fils nylon tendus de part et d'autre du bassin à 40 cm au-dessus de l'eau, partout où il pouvait aller pêcher (jusqu'à 40 cm de
profondeur).
Il est revenu à proximité du bassin pendant quelques semaines, mais il n'a
plus attrapé de poissons et ceux-ci se sont vite montrés à nouveau
familier. Depuis plusieurs années, plus de nouvelles...
Les martins-pêcheurs s'attaquent aux petits poissons
(6, 7 cm maximum) uniquement s'ils ont un observatoire (branches, piquet...)
à proximité du bassin.
Durant le mois de novembre 2002, j'ai eu la visite dans la journée d'un
martin-pécheur. Celui-ci a attrapé quelques alevins des poissons du bassin
3. Je me rendrai compte au printemps (pêche et comptage des poissons) de
l'impact d'un tel oiseau sur un bassin non protégé (filet).
Pour l'instant la prédation ne me gêne guère vu la surpopulation
potentielle de ce bassin. L'écosystème est complet avec la présence de ce
prédateur sélectif (petits poissons uniquement). Ma présence ne le dérange
guère dans sa pêche, puisqu'il se pose à 4 m de moi quand je jardine. C'est
vraiment un oiseau magnifique par ses coloris métalliques orange et bleu.
Les cormorans, par contre, ne viennent piller que les grands étangs.
Ils ont également besoin de supports pour se faire sécher les ailes après
la plongée.
En région rurale, les ragondins et les rats musqués (photo
ci-dessous) peuvent aussi causer de sérieux dégâts au niveau des
plantations (ils adorent les souches des plantes aquatiques). Il faut les empêcher
d'accéder au plan d'eau en plaçant un grillage haut de 80 cm avec un retour
au niveau du sol de 70 cm sur l'extérieur. Ainsi même en creusant au pied du
grillage ils ne peuvent passer.
Les
poissons sont importants dans un bassin, ils font partie de l'écosystème,
au même titre que les plantes aquatiques, ils participent à la vie et à l'équilibre
du milieu. Ils représentent un côté esthétique non négligeable et
s'apprivoisent très bien. Ils sont indispensables pour lutter contre les
larves de moustiques.
A
l'entrée de l'automne, une famille hérisson a trouvé refuge dans les
feuilles.
(une mère avec ses trois petits)
Attention
cependant aux surpopulations (reproduction, introduction en trop grand
nombre) qui peuvent créer un déséquilibre biologique. Les Koï en
grandissant peuvent aussi déterrer certaines plantations.
Il est important de nourrir régulièrement les poissons car dans un
bassin artificiel, ils n'arrivent bien souvent pas à trouver toute la
nourriture nécessaire à leur croissance et à leur bonne santé. Le métabolisme
des poissons varie en fonction de la température de l'eau. Ils ont donc de
plus gros besoins énergétiques l'été (on peut nourrir 3, 4 fois par jour)
qu'au printemps et à l'automne (un repas quotidien).