La faune sauvage : la vie dans le bassin

Les invertébrés

Ils colonisent rapidement le bassin (en quelques jours). Les premiers habitants forment le plancton (phyto et zooplancton). Ce sont ces petits organismes qui vont assurer, tout au long de la vie du bassin, le premier maillon de la chaîne alimentaire et de l’équilibre du bassin. On retrouve très rapidement de nombreux insectes : araignée d’eau, gyrin, notonecte (punaise nageant à l’envers sous la surface de l’eau), larves de moustique… 

métamorphose de libellule déprimée - exuvie
Libellule sortant de son exuvie photo Marie-Claire
Larves de moustique à différents stades

Avec les plantes peuvent arriver de façon accidentelle des pontes de mollusques, des insectes viennent également se reproduire dans le bassin :

Anodontes - coquilles
Coquilles de moules d’eau douce au bord d’un lac

   

Les gastéropodes et les crustacés consomment essentiellement des végétaux et des déchets organiques. Les insectes et leurs larves se nourrissent de proies animales (têtards, alevins, insectes volants). Certains insectes peuvent infliger des piqûres douloureuses (notonectes, nèpes…)

Planorbe
Planorbarius corneus (Planorbe)
ponte de limnée
Pontes de limnées à l’envers des feuilles.
Sangsue
Sangsue de bassin

Sangsues (inoffensives pour les poissons, les sangsues piscicoles ayant deux ventouses rondes bien visibles à chaque extrémité du corps) se nourrissant essentiellement d’escargots et de petits invertébrés. On les rencontre souvent dans la filtration, sous les pierres…

Les libellules

Gros plan sur une belle libellule verte

Dans l’eau comme dans l’air, la libellule fait preuve d’une aisance déconcertante. Il y a des millions d’années, les libellules parcouraient la Terre, mais aujourd’hui elles sont menacées. Avec ses ailes transparentes, cet insecte appartient à l’ordre des Odonata. Les libellules ont de nombreuses caractéristiques physiques, un mode de vie et un habitat, ainsi qu’une foule de faits intéressants que tu ne trouveras nulle part ailleurs.

Les amphibiens

   

Les zones humides favorables à la vie des batraciens se raréfiant de jour en jour, il est fort probable que votre point d’eau attirera (si votre environnement est propice)  des grenouilles, des crapauds, des rainettes, crapauds accoucheurs, salamandres ou tritons venus des alentours pour la reproduction au printemps, ou après la pluie l’été.

grenouille verte
Grenouille verte 
grenouille rousse
Grenouille rousse

Seules les grenouilles vertes (qui peuvent afficher des couleurs allant du marron avec une bande verte, au vert intégral) restent toute l’année près du bassin qui a vu leur transformation de têtard en grenouille. C’est pour cela qu’il est inutile de prélever des grenouilles adultes dans la nature, elles essayeraient de retourner dans leur milieu d’origine. Chaque année les batraciens entreprennent une grande migration pour se reproduire.

petite grenouille verte
Jeune grenouille vertes âgée d’un an
petite grenouille rousse
Jeune grenouille rousse âgée d’un an

    

jeune crapaud commun
Jeune crapaud commun
rainette
Rainette bien familière

   

En certaines régions, des systèmes de traversée de routes (crapauduc… ) sont mis en place afin d’éviter une mort certaine aux grenouilles qui s’aventureraient sur la chaussée. Ci-dessous dans l’Aube (Forêt d’Orient) des barrières sont mises en place, les seaux sont vidés régulièrement afin de permettre aux grenouilles de rejoindre leur étang en toute sécurité.

barrière protection grenouille - amphibiens en bords de route
seau de récupération des batraciens le long des barrières

   

Il n’y a guère de risque de surpopulation par les amphibiens, car même si la femelle peut pondre plusieurs milliers d’œufs au printemps (masse gélatineuse avec des billes de 1 à 1,5 cm de diamètre) leur nombre s’équilibre en fonction de l’abondance ou de la raréfaction de la nourriture. Un œuf sur 1000 arrive au stade de la grenouille adulte… si les conditions sont optimales.

Attention, le voisinage n’apprécie pas toujours le coassement des amphibiens la journée ou à la tombée de la nuit, ils peuvent devenir une gêne.

Le Ragondin (Myocastor coypus) est plus que les castors, mais nettement plus grands que les rats musqués. Se trouvant dans des eaux calmes et courantes avec une végétation abondante, c’est une espèce semi-aquatique. Il peut parfois venir et ravager les plantes aquatiques.

Les reptiles et serpents d’eau

Vous aurez peut-être la chance d’apercevoir à proximité du bassin, une couleuvre d’eau parmi les variétés suivantes :

  • couleuvre à collier
  • couleuvre vipérine
  • couleuvre verte et jaune

Elles sont toutes inoffensives, même si certaines peuvent atteindre une grande taille. Les couleuvres chassent essentiellement les rongeurs, les amphibiens et les poissons malades ou affaiblis.

Certaines vipères d’eau peuvent aussi etre vues prés des bassins et parfois même nager dans l’eau , mais cela reste exceptionnelle pour ce type de serpent. Sinon retrouvez notre liste de tout les serpents d’eau que vous pouvez voir en France.

Autre possibilité, ce n’est pas vraiment un reptile mais plutôt un lézard mais ca ressemble (un peu) à un serpent : l’orvet. Vous pouvez aussi en croiser à proximité d’un bassin.

Les cistudes (tortues aquatiques du sud de la France) sont protégées. Il est donc interdit de les prélever dans la nature. (comme pour les amphibiens et les reptiles)

Il ne faut en aucun cas mettre une tortue de Floride (ou similaire) dans un bassin de jardin. Elle est capable de vivre et de se reproduire sous nos climats, elle a la fâcheuse tendance à creuser dans les berges, à découper les plantes et à s’attaquer aux petits poissons. Relâchée dans la nature, elle détruit la faune indigène.

Découvrez notre article pour savoir l’âge d’une tortue.

Les oiseaux (hors hérons, martin-pêcheurs et cormorans)

canard colvert

Il est possible d’introduire des oiseaux d’ornement dans son bassin. Il faut leur réserver une partie importante des berges (végétation dense et nichoirs) et un parcours herbeux d’au moins 100 m² pour satisfaire à leurs besoins d’espace et de confort.

canard
cygne et ses petits

   

Il est indispensable de les nourrir quotidiennement si l’on ne veut pas voir disparaître les jeunes pousses des plantes aquatiques. Leur présence (de part leurs déchets) peut nuire sérieusement à l’équilibre du bassin.

On trouve les espèces suivantes :

  • bassin de 25 à 40 m² : sarcelle d’hiver, sarcelle d’été

  • bassin de 40 à 80 m² : canard mandarin, canard carolin  (photos)

  • étangs > 500 m²  : cygnes, oies

canards

Il faut introduire au maximum un couple et éviter le mélange des espèces car elles ne cohabitent pas toujours. Ces animaux, après une période d’acclimatation, deviennent vite familier avec leur soigneur. En dehors des oiseaux aquatiques, nombre d’espèces vont venir profiter du jardin et du bassin. C’est l’occasion d’installer mangeoires et nichoirs.