Objet de
curiosités et de nombreuses questions dans les forums, voici quelques
informations sur ces Invertébrés d'eau douce.
Crustacés :
Astacus
astacus - écrevisse à pattes rouges.
Une écrevisse indigène (Est de la France) qui affectionne les eaux calmes,
oxygénées et sans pollution. Elle ne supporte pas une température de l'eau supérieure
à 21°C. Le mâle peut atteindre 15-16 cm tandis que la femelle dépasse
rarement 12 cm. Régime plutôt omnivore à tendance végétarienne. En cas de
pollution du biotope, elle est capable de sortir de l'eau à la recherche d'un
autre milieu plus accueillant.
Protégée
(effectifs en forte régression), incompatible avec un bassin artificiel.
Austropotamobius
pallipes - écrevisse à pattes blanches.
Petite espèce car elle dépasse rarement les 12 cm. Elle possède sur la tête
un rostre en forme de triangle qui permet de la reconnaître facilement. Le
dessous des pinces est blanc. Elle ne supporte pas non plus les eaux chaudes car
elle affectionne avant tout les ruisseaux et torrents très oxygénés (Massif
Central, Grande-Bretagne, Irlande...). Régime carnassier (alevins,
invertébrés, grenouilles...)
Protégée
(effectifs en forte régression), incompatible avec un bassin artificiel.
Pascifastacus
leniusculus - écrevisse de Californie (Celles qui sont dans mes bassins).
Elle a été importée pour remplacer notre écrevisse à pattes rouges dans de
nombreux étangs privés... de là elle est partie coloniser les cours d'eau.
C'est une espèce capable de vivre dans des eaux de moins bonne qualité. Elle
devient d'une taille considérable et est résistante aux maladies. Régime
omnivore à tendance herbivore. A besoin d'abris (souches, pierres...) pour bien
s'implanter.
Nuisible par
rapport aux espèces indigènes.
Procambarus
clarkii - écrevisse de Louisiane
Une espèce qui se reconnaît facilement avec ses énormes pinces et sa
coloration rouge (photo ci-dessous), pour une
taille modeste (10 cm environ).Très agressive, cette écrevisse pullule vite,
déstabilise les berges par ses galeries. Régime omnivore, transforme les
déchets. Bien heureusement nos hivers sont souvent trop froids pour elle, sa
température idéale est aux alentours de 25°C, le minimum étant de
16°C.
Très nuisible à
tout point de vue.
Orconectes
limosus - écrevisse américaine
Également de petite taille, cette écrevisse colonise des milieux même
pollués... et à ce titre ne concurrence pas trop nos écrevisses indigènes.
Pour la reconnaître, le coté intérieur des pinces possède un ergot
prononcé. Il lui faut une eau chaude en été (22°C), l'hiver elle s'abrite
dans de petits terriers. Régime omnivore, transforme les déchets.
Nuisible par
rapport aux espèces indigènes.
Astacus
leptodactylus - écrevisse turque ou à pattes grêles C'est l'écrevisse que l'on trouve chez
les poissonniers. Elle dépasse en taille de loin toutes ses cousines (25-30
cm). Elle a des pattes longues et fines qui permettent de la reconnaître
rapidement. Régime omnivore, transforme les
déchets. Cette écrevisse à une vie diurne plus active que celle des autres espèces
qui sont plutôt nocturnes. Elle aime des eaux chaudes et résiste au froid
l'hiver.
A
consommer... :-)
Les écrevisses
sont des animaux discrets. Ayant un odorat hyper développé, ils repèrent en
un rien de temps, un cadavre de poisson, un granulé de nourriture inaccessible
pour les poissons, un bout de jambon cuit... Si vous voulez les apercevoir, il
faut donc attendre la fin de l'après-midi et leur donner à manger dans un coin
tranquille du bassin, elles viendront vite s'approvisionner. Il est important
d'avoir une eau de bonne qualité, oxygénée et pas trop chaude l'été. Des
refuges sont nécessaires, pour les espèces qui les affectionnent, mais aussi
pour qu'elles puissent se protéger des prédateurs lors de la mue.
Pour ma part je
n'ai aucune contre-indication. Bien sûr comme tout animal (et végétal)
provenant de la nature un risque de transmission de maladies, parasites, virus
est toujours possible suite à leur introduction dans le bassin. Introduite
depuis septembre 2000 dans mes bassins, je n'ai constaté aucune prédation sur
les poissons ou les végétaux. La dernière que j'ai aperçue en novembre 2002
avait doublé de taille et faisait un bon 12 cm (longueur du corps).