Les
soins à apporter aux pensionnaires d’un bassin sont minimes. Il faut les
nourrir, les observer pour s’assurer de leur bonne santé (respiration accélérée,
frottement sur les pierres, inertie du poisson, tangage, isolement par rapport
aux autres poissons …). Il est important de permettre aux Koï de passer un
hivernage le moins épuisant possible.
Il faut bien les nourrir à l’automne et leur donner, ainsi qu’au
printemps, des compléments vitaminés leur permettant de préparer, puis de récupérer,
les 4 mois de jeûne. Voici quelques réflexes à avoir si des poissons
montrent des signes de faiblesse dans votre bassin.
S’il y a une mortalité soudaine importante dans un bassin (ou la totalité),
c’est systématiquement un problème de qualité de l’eau :
Pollution
interne : tester les nitrites (montée de nitrites dans un
nouveau bassin, excès de nourriture, présence de poissons ou d’animaux
morts)
Manque
d’oxygène : mettre une cascade, des jets, des
aérateurs... (aération insuffisante, les poissons montent à la surface
et pipent l’air, trop grande quantité de plantes oxygénantes qui dégagent
de CO² la nuit, traitement en cours consommateur d’oxygène)
L’hiver
en cas de gel prolongé du bassin : dégagement
de méthane (issue de la décomposition des matières organiques au fond
de l’eau) qui, ne pouvant s’échapper, asphyxie les poissons.
Pollution
externe : changement progressif de l’eau
(traitement chimique près du bassin, pulvérisation insecticide,
engrais… , le bassin récupère les eaux de ruissellement des terrains
cultivés)
Si
des Koï meurent régulièrement de temps à autre dans un même bassin cela
relève plus d’un problème de pathologie. Il peut s’agir
d’attaques de parasites externes ou internes (sangsues, vers, argules,
protozoaires …), de champignons (mousse, fungus, putréfaction des
nageoires), de virus, de bactéries.
Déterminer
la pathologie dont souffre vos poissons : LES
SYMPTOMES
Il
est important de pouvoir diagnostiquer rapidement une infection parasitaire.
Découvrez :
En donnant à manger à vos poissons, surveillez bien tout comportement
anormal. Un poisson qui s'isole des autres est un poisson stressé ou malade.
En cas de doute (manque d'appétit, décoloration, apparition de taches ou de
filaments blanchâtres... ) attrapez-le et placez-le par précaution dans un
bac de quarantaine filtré et aéré. Surveillez son évolution. Un traitement
pris à temps permet une guérison du poisson dans la majorité des cas et
peut éviter une contagion aux autres pensionnaires.
Pour chaque type d’infection il existe un remède spécifique. Contacter
votre spécialiste, en lui apportant un poisson et en lui décrivant de manière
précise les symptômes (nage, appétit, isolement...).
Signalez tous les poissons que vous possédez car des espèces (ides,
esturgeons) ne supportent pas certains traitements.
Dans un petit bassin ( taille < à 5 m³) on peut traiter la totalité de
l’eau avec le produit adéquat. Pour un bassin de grande taille, il serait
illusoire de traiter la totalité de l’eau (coût du traitement, destruction
de la faune bactérienne et de l'équilibre du bassin). En fonction de la
pathologie, on peut dans ce cas traiter le poisson dans un aquarium ou une
grande bassine (toujours bien aérer) en attendant sa guérison. L'avantage
est de pouvoir suivre le poisson de près et de donner la dose adéquate de
traitement (connaissance exacte du volume d'eau).
En tout état de cause il faut veiller à maintenir l’équilibre biologique
de l’eau du bassin, éviter la surpopulation, les chocs psychologiques et le
stress aux poissons qui doivent être nourris correctement. Je vous déconseille
de traiter préventivement... car comme pour tout médicament, il y a un
renforcement naturel des bactéries à l'action des traitements et le jour où
une maladie se déclare, les produits usuels du commerce ne sont plus assez
forts pour être efficaces.
En cas de traitement à base de sel, enlever au préalable les sacs de zéolithe,
sinon celle-ci va re-larguer la totalité de l'ammoniaque fixée.