La
création d'un bassin attire une faune très diverse. En fonction des
dimensions du bassin, certaines espèces resteront toute l'année, d'autre
feront une halte, simple visite permettant aux migrateurs de se reposer
quelques instants.
Pour
une bonne identification des oiseaux sauvages reportez-vous aux ouvrages
conseillés dans la bibliographie.
Autour
du bassin les espèces les plus fréquentes sont :
Héron
cendré Ardea cinerea
Le plus grand des hérons communs, prédation sur les batraciens,
les mulots,
les poissons jusqu'à une taille de 30 cm
Martin-pêcheur (prédation sur les alevins et poissons de moins de 6/7
cm de longueur) Alcedo atthis (ci-dessous)
Bergeronnette
grise (insectivore) Motacilla alba Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Phragmite des joncs Acrocephalus schoenobaenus Tarin des aulnes (en groupe, viennent dans les mangeoires) Carduelis
spinus Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus
Si
vous avez des étangs à proximité, un canard, une poule d'eau (photos
ci-dessus), une foulque noire peuvent venir se réfugier temporairement
dans votre bassin. Il existe bien d'autres espèces inféodées aux mares,
étangs et zones humides, l'objectif de cette page est juste d'attirer
votre attention sur leur présence.
Les
canards, foulques (photo de droite) peuvent créer quelques dégâts dans
les plantations.
Les
hérons peuvent, quant à eux, dévaster en quelques jours votre plan
d'eau... si aucune protection n'est mise en place (filet,
fils tendus). N'oubliez pas que le premier signe est le changement
du comportement des poissons à votre arrivée. Si des poissons familiers
se montrent craintifs et ne viennent pas manger comme à l'accoutumée il
y a de fortes (mal)chances que le héron soit passé par là. Plutôt crépusculaire,
il se montre discret malgré sa grande taille et s'approche des
habitations même en zone péri-urbaine !
Le
Jardin des oiseaux
Editions Delachaux et Niestlé - 1998
Collection : La bibliothèque du naturaliste
R.Burton adaptation A. Reille
Dans
le jardin, on rencontre avec plus de joie :
Pigeon
des villes Columbia livia Pigeon ramier Columba palumbus Troglodyte mignon (un des plus petits oiseaux européens 9,5
cm)Troglodytes troglodytes Rouge-gorge (très familier avec le jardinier) Erithacus
rubecula Merle noir (friand de pomme, graines de cotoneaster, larves et
insectes)Turdus merula Grive musicienne (recherche les escargots en cas de disette)Turdus
philomelos
Mésange
bleue Parus caeruleus Très commune dans les mangeoires
Mésange
charbonnière (utilise les nichoirs) Parus major Mésange noire (en bordure de bois, plus rare) Parus ater
Sitelle
torchepot Sitta europaea Ressemble à un petit pic, monte et descend le long des
arbres.
Pinson
des arbres Fringilla coelebs
Se déplace en nombre l'hiver
Chardonneret
Carduelis carduelis Se nourrit de graines de chardon, cardène, pissenlit...
Verdier
(granivore qui vient bien dans les mangeoires) Carduelis
chloris... et bien d'autres encore (Tourterelle turque, Étourneau,
Geai, Pie, Corneille).
Les
oiseaux, aujourd'hui, trouvent leur place dans de nombreux jardins. Utiles
à plus d'un titre en luttant contre les pucerons, chenilles, insectes indésirables,
limaces, escargots, graines de plantes adventices... les oiseaux du jardin
peuvent faire le bonheur du jardinier et de ses enfants.
Pour
les attirer : une mangeoire pendant les mois
d'hiver, des nichoirs pour la fin de l'hiver (février),
mais surtout un environnement propice constitué par des haies
mixtes, des prairies fleuries, une pièce d'eau,
des arbres âgés, des murs en pierre, une cabane au fond du jardin. C'est
à ces conditions que les oiseaux resteront toute l'année dans votre
jardin et ne viendront pas uniquement l'hiver, lorsque la nourriture
manque, pour profiter de vos mangeoires.
Nichoirs
et mangeoires, éditions GRÜND, avril 1998
La
richesse végétale de votre jardin (mélange de différentes espèces de
plantes, arbustes et arbres) permettra une grande diversité
ornithologique. En règle générale on compte entre 10 et 20 espèces
d'oiseaux dans un jardin auxquelles viennent s'ajouter des visiteurs
temporaires ou en migration : Pinson du Nord, Grive litorne, Martinet et
Hirondelles...
Chaque
année après quelques mois passés à observer les oiseaux (devenus
familiers) autour des mangeoires et des abris (sous le regard blasé des
chats de la maison), je guette avec attention les premiers chants
d'oiseaux, signe de l'arrivée prochaine du printemps, ce réveil matinal
me met de bonne humeur pour le reste de la journée.
Quelques mois plus tard, les allers et retours incessants des oiseaux me
signalent les nichoirs occupés et l'emplacement de nouveaux nids dans les
anfractuosités d'un mur en pierre (mésange bleue), sur les branches d'un
rosier grimpant (merle noir), au milieu d'un arbuste (troglodyte), sous un
sabot accroché sur le mur (rouge-queue)... la sortie des petits du nid
est toujours un amusement, piaillant sans cesse, quémandant de la
nourriture à leurs parents, voletant tant bien que mal ils prennent petit
à petit de l'assurance et de l'indépendance, ce qui permettra aux
parents de commencer une seconde nichée...
Mes
jardins ne sont plus traités, à cause des bassins certes, mais surtout
pour permettre aux oiseaux de se nourrir. Débarrassé des chenilles et
pucerons sur les rosiers, sur les jeunes feuilles des arbustes. Même si
quelques merles se permettent de gratter dans les semis (parce que
j'avais oublié de mettre un petit grillage protecteur - utile aussi pour
les chats jardiniers !) l'engagement de respecter la nature se fait
ressentir et les avantages sont bien plus nombreux que les éventuels
petits inconvénients.