Le
bassin est réalisé pour être vu et admiré. Il doit donc être implanté près
de l’habitation, près d’un centre de vie du jardin (pergola, coin barbecue)
ou près d’un passage régulièrement fréquenté (allée d’accès au
garage, à la maison…). Attention cependant car le bassin (au même titre
qu’une piscine) peut présenter un risque pour les jeunes enfants de la
famille.
Il faut dans tous les cas rechercher à ce que toute la famille en profite au
maximum.
Il faudra que la pièce d’eau soit exposée au soleil car la plupart des
plantes aquatiques et de zone humide ont besoin de chaleur pour se développer.
L’exposition plein soleil permet une photosynthèse maximale et une croissance
optimale des plantes. En contrepartie l’eau verte peut se développer, mais ce
désagrément sera facilement éliminé grâce aux appareils U.V. (voir chapitre
filtration).
De préférence, ne pas positionner le bassin sous ou, à proximité d’arbres
et ce, même si l’ombrage est minimum. En effet, l’automne venu les feuilles
risquent de tomber dans le bassin et donc de provoquer une pollution à court,
moyen ou long terme (envasement). Les résineux sont à éviter, les aiguilles
acidifient rapidement l’eau du bassin. Si malgré tout, l’emplacement
envisagé se situe près de végétaux à feuillage caduc on placera, avant la
chute des feuilles, un filet afin de récolter un maximum de déchets.
Il ne faudra pas oublier non plus le développement des racines qui à terme
pourraient venir déformer voir déchirer la membrane d’étanchéité
(attention surtout aux bambous). Dans ce cas on pourra utiliser une « barrière
de racines » en polypropylène résistant à plusieurs dizaines de bars.
Comme vous pouvez le constater, certains problèmes peuvent être contournés
par des artifices relativement aisés à mettre en place.
Il faudra aussi tenir compte de l’éventuel dénivelé du terrain. On pourra
le mettre à profit pour réaliser un ruisseau, une cascade, une succession de
bassins. Les terres d'excavations peuvent également permettre de réaliser un
local technique adossé à une rocaille au milieu de laquelle coule un petit
ruisseau alimenté par une pompe de cascade et le retour des eaux de filtration.
TAILLE
et FORME du BASSIN :
Contrairement
à ce que l’on entend ou lit régulièrement, il n’y a pas de taille minimum
ou maximum pour un bassin. Pour un bassin en liner, afin de ne pas avoir trop de
chute de bâche, il faut essayer d'avoir une des dimensions du bassin se
rapprochant d'une côte standard. (PVC : 4, 6 et 8 m de large ; EPDM : 4, 6, 9,
12 et 15 m de large)
Pour
chiffrer son budget (rubrique budget),
les dimensions de la bâche (avant terrassement) se calculent de la façon
suivante :
Longueur
: plus grande longueur + deux fois la profondeur maximale + 0,60 m de sécurité.
Largeur
: plus grande largeur + deux fois la profondeur maximale + 0,60 m de sécurité.
Une
fois le terrassement effectué il est préférable de prendre le dénivelé
complet afin d'ajuster les dimensions nécessaires.
Il est, par contre, évident que plus un bassin sera petit, plus l’équilibre
biologique sera fragile et plus son aménagement sera délicat.
Une des règles d’or est de concevoir un plan d’eau bien intégré dans le décor
existant ou à créer. Un bassin trop petit pourra paraître « riquiqui »
dans un grand espace.
Il faut aussi savoir que les personnes réalisant un petit jardin aquatique
(< à 5 m³) le regrettent très vite. Une fois l’excavation réalisée,
avant la mise en eau, le bassin paraît toujours beaucoup plus grand qu’une
fois rempli et planté. Un nénuphar peu couvrir plusieurs m² avec ses feuilles
et ses fleurs.
Même si au départ on ne veut pas mettre de poissons (à tort contre les
moustiques) dans bien des cas le bassin est saturé par la suite, ce qui a pour
conséquence de provoquer des déséquilibres de qualité d’eau.
La grandeur du bassin peut être aussi liée au budget. Dans ce cas on pourra
l’équiper par étapes, en prévoyant toujours les branchements et les
passages de tuyaux pour les installations futures.
Pour dessiner au sol l’emplacement de votre futur projet je vous conseille
d’utiliser un tuyau d’arrosage ou une corde. Vous pourrez les déplacer à
souhait jusqu’à obtenir la forme qui vous plaît.
Utilisez alors une bombe, de la chaux ou de la sciure pour la tracer définitivement.
Il n’y a pas de formes obligatoires ou, à l’inverse, interdites. Tout dépend
de votre envie et de l’harmonisation du futur bassin dans son environnement.
Il faut éviter les formes trop tarabiscotées qui compliquent la réalisation
et en plus créent des zones d’eau morte. Les angles droits consomment plus de
bâche (gestion des plis).
Les formes arrondies sont les plus utilisées (haricots).